penché, ée
- 1Qui n'est pas droit, perpendiculaire.
Sa tête sur un bras languissamment penchée
. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Il [Turenne mort] était penché le nez sur l'arçon
. [Sévigné, 211]Aussitôt que le Samien m'avait porté un faux coup et que son bras s'allongeait en vain, je le surprenais dans cette posture penchée
. [Fénelon, Télémaque]Elle était penchée vers le ruisseau ; de profonds soupirs sortaient de sa bouche
. [Voltaire, Zadig, ou La destinée]En approchant de Bologne, on est frappé de loin par deux tours très élevées, dont l'une surtout est penchée d'une manière qui effraie la vue
. [Staël, Corinne, ou l'Italie]Comme un lis penché par la pluie
. [Lamartine, Méditations poétiques]Un air penché, contenance dans laquelle on baisse la tête, air malade, souffrant.
Je fus hier au cours avec un air penché, parce que je ne veux point faire de visites
. [Sévigné, 29 avr. 1685]Par extension. Des airs penchés, des mouvements de la tête et du corps affectés pour tâcher de plaire.
Chattes aux airs penchés sont les plus amoureuses
. [Deshoul. Poés. t. II, p. 147]Plus de cadence dès les premiers pas : il [le fils de Montbron] crut la rattraper, et couvrir son défaut par des airs penchés et un haut port de bras
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Les comédiens qui ont défiguré mes ouvrages pour se donner des airs penchés sur le théâtre
. [Voltaire, Correspondance]Terme de botanique. Qui est attachée la base en haut et le sommet en bas, ou qui se dirige perpendiculairement vers la terre.
- 2 Fig. Qui incline vers.
Il a besoin d'un gendre.... Qui soutienne des ans penchés dans le tombeau
. [Corneille, Pulchérie]Flatter la faiblesse humaine, trop penchée par elle-même au relâchement
. [Bossuet, Comédie, I]
- rechercher